Bien que ce soit l’une des causes les plus importantes de ces dernières années, le réchauffement climatique est devenu au fil du temps une réalité dans de nombreux pays à travers le globe. L’une des conséquences de ce dérèglement climatique est la hausse constante des températures. Mais derrière toute cette agitation autour des normes à respecter dans l’espoir de ne pas faire grimper le mercure, les scientifiques jouent avec la physique et espèrent tirer parti de l’effet Albédo pour nous épargner des chaleurs de plus en plus insupportables. Comment ? Tour d’horizon de cette solution non polluante.

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Qu’est-ce que l’effet Albédo ?

Il s’agit ni plus ni moins du pouvoir de refléter les rayons solaires sur une surface d’une certaine couleur. Plus la couleur est claire, plus ces derniers sont réfléchis. À l'inverse, plus la couleur est foncée, plus l’énergie solaire est emmagasinée, réchauffant ainsi la surface sur laquelle les rayons solaires frappent. L’exemple le plus probant (et que vous avez probablement déjà entendu ne serait-ce qu’une fois), c’est celui du t-shirt blanc et noir ! 
En termes de valeur d’albédo, comprise entre zéro et un : le zéro est associé à une surface qui absorbe, donc qui réchauffe ; tandis que le un est lié à une surface dite “froide”, qui aura tendance à renvoyer l’énergie reçue.

Une solution non-polluante vraiment efficace ?

La preuve par les chiffres : selon une étude récente menée par le Lawrence Berkeley National Laboratory, l’application de l’effet Albédo à certains bâtiments a permis de réduire la température d’une trentaine de degrés. Mieux encore, cette solution est déjà appliquée dans certaines villes. 
À Athènes, en Grèce, la rénovation de quelques quartiers a eu pour effet de baisser la température de 4 degrés dans les rues. De l’autre côté du globe, à Ahmedabad, en Inde, environ 3 000 toits ont été rénovés avec de la chaux, ce qui a permis de réduire le mercure jusqu’à 5 degrés dans les logements concernés.

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Une transition possible pour et par les collectivités ?

C’est en tout cas le souhait de Raphaël Ménard. En 2022, au moment où les pics de chaleur battaient des records dans toutes les grandes agglomérations de l’Hexagone, l’ingénieur et président de l’agence d’architecture internationale AREP (Aménagement Recherche Pôles d’Échanges) plaidait déjà pour que l’albédo soit intégré dans les politiques urbaines. Pour l’architecte, il faudrait même pousser l’idée plus loin, en appliquant cet effet au parc automobile, ce qui permettrait d’économiser jusqu’à 500 millions de litres d’essence par an !

À retenir

  • Une surface claire renvoie l’énergie à défaut d’une surface sombre.
  • L’effet Albédo est déjà appliqué dans certaines villes, et permet de réduire la température de certains logements.
  • En appliquant cet effet au quotidien, cela permettrait d’économiser plus de 500 millions de litres d’essence... Par an !

Une chose est désormais sûre, c’est qu’en plus de cet effet qui pourrait permettre de lutter, en partie, contre le dérèglement climatique, il faudrait que les collectivités urbaines se tournent vers ces solutions pour réduire efficacement leur empreinte carbone, mais également baisser la note énergétique de leurs factures… Ce que le photovoltaïque a déjà permis de faire pour de nombreuses personnes, en France comme dans le monde.

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Jean Damiens08/08/2024

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